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Souvent on se met à table et même si on n'a pas très faim. On se surprend à finir des assiettes avec des portions trop importantes, à reprendre trois fois du fromage ou à terminer la tablette de chocolat. Le mindful eating propose une solution à cette difficulté.

Très Souvent on se met à table et même si on n'a pas très faim. Le conseil est bon mais il renvoie plutôt à un moment ennuyeux, où il faudrait mâcher à s’en décrocher les mâchoires et où le repas deviendrait une sorte de corvée infernale.

Effectivement, si on essaye de ralentir son repas sans avoir compris sur quoi il faut focaliser son attention, on risque très vite de se démotiver.

Notre esprit est divisé entre conscience et pensées.

La conscience est ce qui nous permet de percevoir ce qui se déroule dans le présent.

La pensée est cet outil merveilleux qui nous permet de nous projeter dans le passé ou dans le futur pour apprendre, échafauder des solutions, faire face à nos difficultés, imaginer des solutions, etc…


La majorité des gens sont pris dans un tourbillon de pensées qui leur masque le présent et donc les empêche d’être conscient. Et lorsque nous ne sommes pas conscient, seul le trop plein nous arrête.

Et en attendant, nous avalons encore et encore sans obtenir la satisfaction que nous recherchons.


Quand on mange un morceau de fromage par exemple, si on n’est pas conscient, mais qu’on flotte du passé au futur avec ses pensées, le cerveau n’enregistre pas ce que l’on est en train de faire.

Du coup, une bouchée sur cinq ou six est réellement perçue quoi que de manière fugace et les autres bouchées disparaissent et ne sont imprimées nulle part dans notre conscience.C'est comme si leurs goûts, leurs textures, leur présence dans notre corps n'avaient tout simplement jamais eu lieu. Et donc cela engendre obligatoirement un manque et une insatisfaction.

Le plaisir du goût est situé uniquement dans la bouche. Une fois que l’aliment arrive dans l’oesophage, que ce soit du brocoli, de la viande, du chocolat ou des abats, la sensation est quasiment identique. C’est ce qui explique que pour obtenir un certain degré de satisfaction, il va falloir avaler 100 g de chocolat ou de fromage, qui pour l’esprit correspondront à à peine un carreau ou une petite portion absorbée.

Si on prend le temps de ressentir chaque étape, du moment où on saisit le fromage, à celui où il passe par la bouche avec les sensations qu’il entraîne, toucher, goût, odeur, qu’on prend le temps d’éprouver les sensations qui accompagnent la déglutition puis l’arrivée dans l’estomac et enfin les modifications physiologiques qui s’enclenchent , les deux carreaux de chocolat vont devenir l’équivalent de la tablette de 100 g que l’on absorbait précédemment sans y penser et bien souvent avec une sensation de culpabilité finalement pas très agréable à ressentir.

Alors plutôt que de se priver des aliments que l’on apprécie, pourquoi ne pas prendre le temps d’apprécier ceux que l’on avale d’une manière qui nous apporte la satisfaction que nous recherchons.

Pascale Lorre-Verger

Diététicienne nutritionniste

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