Au Moyen Âge, la fraise n’avait rien du fruit noble que nous connaissons aujourd’hui. Bien au contraire : sa croissance au ras du sol lui valait une réputation douteuse. Dans une société marquée par des représentations hiérarchiques rigides — y compris dans le monde végétal —elle était jugée trop terrestre, proche de la saleté et des souillures et des animaux rampants. Pour les nobles, seule la hauteur inspirait la pureté : on valorisait à l’époque les fruits perchés dans les arbres comme les pommes ou les poires, jugés plus "élevées”.La fraise évoquait la rusticité, les basses classes.
Aujourd’hui, la science réhabilite largement ce petit fruit autrefois méprisé. Car la fraise est loin d’être anodine sur le plan nutritionnel. Elle cache un véritable potentiel thérapeutique.
Pour 100 grammes à peine, la fraise offre :
- 60 mg de vitamine C, soit la moitié des apports recommandés pour un adulte.
- Des polyphénols puissants, comme l’acide ellagique ou les anthocyanes, aux effets antioxydants, anti-inflammatoires et potentiellement anticancer.
- Des folates (vitamine B9), entre un tiers et la moitié des besoins quotidiens. Or ceci sont très, trop souvent en déficit dans l’alimentation alors même qu’ils sont essentiels à la synthèse de l’ADN et à la prévention cardiovasculaire.
- Du manganèse, indispensable à de nombreuses enzymes.
- Des fibres douces, favorables à la régulation du transit.
- Et tout cela pour moins de 35 kcal par portion standard.
Grâce à cette synergie de micronutriments, la fraise peut être intégrée à une stratégie nutritionnelle ciblée, notamment :
- en cas de fatigue légère ou de convalescence,
- pour soutenir la santé de la peau et des muqueuses,
- en prévention des pathologies inflammatoires de bas grade,
La fraise est un fruit réservé aux roturiers car indigne des nobles. Aujourd’hui elle est reconnue comme un concentré de micronutriments.