La question de la porosité intestinale, souvent mentionnée dans le contexte du "syndrome de l'intestin perméable", et son lien potentiel avec la consommation de gluten, est un sujet d'intérêt croissant tant dans la communauté scientifique que parmi le grand public.
Perméabilité Intestinale
- La perméabilité intestinale, souvent appelée "syndrome de l'intestin perméable", désigne une condition où la barrière intestinale devient plus perméable qu'à la normale, permettant potentiellement à des substances indésirables de passer dans la circulation sanguine.
Zonuline
- La zonuline est une protéine qui régule la perméabilité des jonctions serrées sorte de ciment entre les cellules, dans la paroi intestinale. Le gluten peut stimuler la libération de zonuline, ce qui peut augmenter la perméabilité intestinale et donc créer des espaces entre les différentes cellules.
Microbiote Intestinal
- Le microbiote intestinal est composé de milliards de micro-organismes, y compris des bactéries, des virus, des champignons et des protozoaires. Ce microbiome joue un rôle crucial dans de nombreux aspects de la santé humaine, notamment la digestion, l'immunité et même la régulation de l'humeur. Un microbiote équilibré aide à maintenir l'intégrité de la barrière intestinale. Les bactéries bénéfiques produisent des métabolites, comme les acides gras à chaîne courte, qui renforcent les jonctions serrées. Une dysbiose, ou déséquilibre du microbiote, peut contribuer à l'augmentation de la perméabilité intestinale en influençant directement ou indirectement les niveaux de zonuline. Cela peut être dû à une diminution de la production de substances protectrices ou à une augmentation de la production de substances pro-inflammatoires.
Sensibilité au Gluten
- La sensibilité au gluten se réfère à une réaction négative au gluten chez les personnes qui n'ont ni maladie cœliaque ni allergie au blé et ne présentent aucun marqueur spécifique lorsque des biopsies sont effectuées. Les symptômes peuvent inclure des douleurs abdominales, des ballonnements, de la fatigue et des troubles de l'humeur. Les études actuelles considèrent qu'entre 0,5% et 13% de la population pourrait être touchée. Cependant, une altération préalable du microbiote est à envisager et notamment dans les stratégies de prise en charge. Dans ce contexte, la sensibilité au gluten serait à considérer plutôt comme un symptôme que comme une cause.
