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Fatigué ? Stressé ? Des envies de sucre ? Allez hop, un peu de tryptophane, et tout ira mieux ! 


Voilà ce qu’on voit trop souvent passer…
Or c’est un conseil  sans fondement, et même dangereux  sans  une  anamnèse alimentaire préalable.

Le tryptophane, oui, c’est un précurseur de la fameuse  sérotonine, souvent nommée hormone du bien-être. 
Mais le tryptophane est présent dans toutes les protéines  animales comme végétales même s’il est un peu moins présent que les autres acides aminés.Donc si vous mangez suffisamment de protéines vous n’avez quasiment aucun risque d’être confronté à une carence directe. 
Les symptômes comme la baisse de moral ou les troubles du sommeil ne sont pas spécifiques.  Ils peuvent être du à de multiples causes. 

Ils peuvent même être du au fait que vous manquez effectivement de sérotonine mais pas parce que vous manquez de tryptophane , mais  plutôt parce que vous suivez par exemple  un régime cétogène. En effet, la réduction drastique des glucides limite la sécrétion d’insuline, ce qui empêche l’entrée préférentielle des acides aminés concurrents du tryptophane dans les muscles. Cela maintient  une forte compétition entre les acides aminés et réduit le passage du tryptophane dans le cerveau. 

Cela peut aussi être du au fait  que vous ne mangez pas de fruits et  donc que vos apports en vitamine C sont trop faibles ou  alors  que vous manquez de fer parce que vous ne mangez ni légumineuses, ni viande rouge. Ces différents paramètres, ainsi que beaucoup d'autres, diminuent la biodisponibilité du tryptophane.
 

 Donc sans anamnèse alimentaire, toute prétendue “analyse micronutritionnelle” est une illusion.C’est comme vouloir poser un diagnostic médical sans interroger le patient.

Pire : supplémenter au hasard en tryptophane peut déséquilibrer la synthèse des autres neuromédiateurs, comme la dopamine ou la noradrénaline.

La micronutrition, ce n’est pas un jeu de devinettes.


C’est une démarche structurée, rigoureuse et professionnelle. Elle  commence par une anamnèse alimentaire solide qui nécessite une  connaissance approfondie  des classes d’aliments, des quantités habituellement consommées  et des micronutriments contenus par les denrées  et si besoin, des bilans bien choisis.

Donc si vous cherchez un micronutritionniste, vérifiez qu’il maîtrise la nutrition et qu’il ne saute pas directement sur des compléments.

 La micronutrition sérieuse commence dans l’assiette, pas dans la boîte de gélules.

Comprendre et appliquer la micronutrition 

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